Oratorio dei Rossi

L'Oratoire de la Très Sainte Trinité et Saint Jean-Baptiste est le siège de la Confrérie du même nom. Il a été fondé le 24 juin 1532 et est communément appelé "l'Oratoire des Rouges". Le nom dérive de la couleur de la robe que les confrères portent lors des services religieux, le rouge, symbole de la royauté du Christ et du feu de la charité, avec lequel la Confrérie assiste les pèlerins et les prisonniers. L'actuel Oratoire de la Trinité date de 1727 (cette date est gravée sur le livre ouvert, conservé dans les mains de Saint Jean l'Evangéliste, dont la statue se trouve à l'intérieur de l'Oratoire lui-même). L'Oratoire des Rouges est un exemple unique du baroque génois. Curiosité : des colonnes doriques provenant de la zone archéologique voisine de Libarna ont été utilisées pour le portail d'entrée. À l'intérieur de l'Oratoire sont signalés : le groupe processionnel en bois polychrome de la Trinité et de saint Jean-Baptiste, datant du XVIIIe siècle, du sculpteur Luigi Fasce ; la Sainte Famille avec saint Jean-Baptiste, une peinture à l'huile de l'école génoise, datant de 1660 au début du XVIIIe siècle, qui serait attribuable au peintre génois Valerio Castello ou à ses élèves ; le baldaquin du maître-autel, en bois et en toile polychrome, sur lequel se trouve le blason de la Confrérie, une œuvre datant du XVIIe siècle ; le retable de l'autel latéral droit représentant Saint Charles Borromée et Saint François de Paule du XVIIIe siècle, le premier est le réformateur des Confréries en général, le second est un saint dont la dévotion s'est répandue parmi les Confréries de la Trinité ; le retable de l'autel latéral gauche représentant la Madone du Buon Rimedio (du bon remède) et les Saints Giovanni De Matha et Felice di Valois, fondateurs de l'Ordre religieux de la Sainte Trinité pour la rançon des esclaves, auquel notre Confrérie est institutionnellement liée ; le tableau à droite de l'entrée, représentant le Baptême de Jésus, par l'école de Valerio Castello lui-même ; le tableau à gauche de l'entrée, représentant la décapitation du Baptiste, par l'école lombarde. Il y a aussi quelques objets visibles uniquement lors des processions : les tabarrines des capuches, c'est-à-dire les capes des robes de la Confrérie, les brocarts et l'argenterie à usage liturgique qui ont échappé aux suppressions napoléoniennes de 1811. La solennité titulaire de la Sainte Trinité (dimanche après la Pentecôte) est célébrée par une procession dans les rues du village (du centre historique à l'entrée du Viale Martiri et retour). La confrérie participe aux processions paroissiales du Corpus Christi, le dimanche suivant celui de la Sainte Trinité, et de Notre-Dame des Douleurs (Patronne de Serravalle) le troisième dimanche de septembre. Lors des cérémonies officielles, les frères portent la robe rouge (capuche et tabarrino) et portent les insignes (crucifix et/ou bannière). Parmi les festivités vécues par la confrérie, il y a celle de Saint François de Paule, le premier dimanche après la fête liturgique de ce saint (qui dans le calendrier est le 2 avril), ainsi que la fête mariale de notre confrérie, c'est-à-dire Notre-Dame du "remède" (vulgarisation du latin "redemo" ou rançon de ceux qui sont esclaves) le deuxième dimanche d'octobre (la fête liturgique correspondante est le 8 octobre).